Le SEDA dans VITAM

Pourquoi s’intéresser au SEDA ?

Le standard d’échange de données pour l’archivage (SEDA) a déjà été cité à plusieurs reprises dans les billets précédents sans qu’il ait été clairement défini, c’est pourquoi cet article lui est consacré. La plupart des produits qui conservent des archives publiques implémentent le SEDA pour communiquer avec les autres briques du système d’information et VITAM a également fait ce choix. Le modèle de données du SAE (la manière dont les informations sont structurées et conservées dans le produit) est très adhérent au dictionnaire des données du SEDA. Il est de ce fait indispensable de maîtriser le standard pour interagir avec VITAM.

A quoi sert le SEDA ?

Basiquement, le SEDA permet de dématérialiser les processus archivistiques liés à l’échange des données, des documents et/ou des métadonnées entre différents acteurs. Dans cette dimension métier, il s’agit d’un standard inspiré des modes d’organisation du papier et des normes de description (disposant d’une ontologie propre) à appliquer tant aux archives papier qu’aux archives numériques. Le SEDA définit également un modèle technique d’interopérabilité entre les applications de production et le SAE, en fournissant des moyens de contrôles de la forme et du contenu des paquets échangés grâce aux technologies XML.

Concrètement, qu’est-ce que c’est ?

Dans le détail, le SEDA spécifie six transactions (demande de transfert, transfert, élimination, modification, communication, restitution) entre six acteurs différents (service producteur, service versant, service d’archives, opérateur de versement, demandeur d’archives et service de contrôle). Chaque transaction est elle-même subdivisée en plusieurs messages correspondant aux étapes composant le processus d’échange.

Le rôle du SEDA est de fournir un cadre pour l’échange des archives et de leurs métadonnées, garantissant la qualité des informations indispensables à leur conservation

VITAM & le SEDA

VITAM implémente la dernière version du SEDA (2.1) pour s’interfacer avec les autres applications du SI tant à son entrée qu’à sa sortie. Il conserve également les métadonnées de description, de gestion et techniques dans un formalisme très proche de celui du SEDA. Autrement dit, les informations transférées dans le SAE par les paquets SEDA sont indexées et conservées sous cette forme et peuvent sortir du système en respectant également ce formalisme (communication, restitution). Il est à noter que le SEDA laisse assez libre son implémentation par les solutions informatiques, c’est pourquoi VITAM impose dans son contexte un certain nombre de contraintes supplémentaire, notamment de formes et de structures des informations. Le SEDA VITAM est cependant bien conforme au SEDA 2.1.

Le SEDA dont la dernière version 2.1 a été publiée à l’été 2018 est maintenu par une communauté d’utilisateurs sous le pilotage du Service interministériel des Archives de France.

Pour en savoir plus sur le SEDA, consultez le site des Archives de France qui lui est consacré.


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